Après plusieurs années d’errance sans obtenir de diagnostic, j’ai appris que j’étais atteinte d’endométriose sévère. Il s’en est suivi de nombreuses années de lutte et de combat à essayer de défier la maladie mais cette dernière en pleine récidive m’aura obligé à devoir procéder à l’ablation de plusieurs de mes organes pour essayer tout simplement de vivre et de me reconstruire.
J’en suis venue par conséquent à me questionner sur ce que l’on pouvait faire lorsqu’on est atteint d’une maladie incurable dont on ne meurt pas mais qui est extrêmement invalidante.
Faut-il faire la guerre à la maladie comme si c’était un ennemi à abattre ou ne faut-il pas plutôt accepter sa maladie pour mieux l’apprivoiser et essayer de cohabiter avec celle que l’on a renoncé à éradiquer ?
Cette question que soulevait Raphaël ENTHOVEN m’a semblé très pertinente car la philosophie apporte parfois des éléments de réponse que la science n’est pas toujours en mesure de fournir donc ne vaut-il mieux pas renoncer à guérir pour se réconcilier avec le corps souffrant dont on dispose désormais ?
« Être vrai, me dépouiller des masques, oser l’abandon plutôt que la lutte, voilà qui me guide dans le périple de l’existence, où jamais nous ne pouvons nous installer. […] Ce qui nous sauve, c’est de savoir que l’on ne peut pas guérir de ses blessures mais que l’on peut vivre avec, que l’on peut cohabiter avec elles sans qu’il y ait nécessairement de l’amertume. »
Petit Traité de l’abandon : Pensées pour accueillir la vie telle qu’elle se propose d’Alexandre Jollien
Cette réflexion me semble intéressante dans la mesure où aujourd’hui, j’essaye de me réconcilier avec ce corps souffrant dont je dispose désormais. La pratique quotidienne qui allie le corps à l’esprit comme la méditation, la relaxation et le yoga me semblent également des alliés très précieux pour prendre soin de soi car bien que je ne puisse guérir de l’endométriose, je peux essayer de vivre le mieux possible avec.
Retrouvez mon témoignage dans le magazine de la santé :