Le deuil périnatal bien qu’il soit si tabou est un deuil à part entière mais reste encore assez peu pris en compte. Selon la croyance populaire, les parents se remettraient plus vite de la perte d’un bébé qu’ils ont peu ou pas connue. Et pourtant…
La peine ne se mesure pas au nombre de semaines ou au vécu du bébé, mais à la grandeur du rêve que portaient en eux ses parents.
Dans notre société, on accorde peu de place au deuil et passé le choc du début, les parents sont souvent amenés très vite à ne plus pouvoir parler du décès de leur enfant car on leur demande déjà de passer à autre chose. Je trouve d’ailleurs les mots de Martine Batanian à ce propos très juste :
« Contrairement à ce que l’on pense, beaucoup de deuils ne se terminent pas de manière nette. Mais après un certain temps, l’entourage nous presse souvent de passer à autre chose. Si leur seuil de tolérance est atteint, ça ne veux pas dire que vous vous sentez mieux. Pour la plupart des blessures, c’est la même chose : on ne guérit pas, il faut se soigner constamment. »
Je trouve important de pouvoir s’accorder le droit de pleurer, de crier aussi fort et longtemps que l’on en a besoin.